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DEFIS QUOTIDIENS

Inspiration, bien-être et exercices journaliers

La morale de cette histoire... Peut-être que oui, Peut-être que non...

 

Il était une fois dans un village, un vieux sage... Les habitants avaient pour coutume de le consulter pour apaiser leurs doutes et leurs inquiétudes.

 

Un jour, un fermier courut le trouver et lui dit d’un ton alarmé :

 

«-- Vieil homme, aide-moi. Une chose horrible vient d’arriver. Mon bœuf est mort et je n’ai plus d’animal pour m’aider à labourer mon champ ! N’est-ce pas la pire chose qui puisse arriver ?

--  Peut-être que oui, peut-être que non ».

 

 

Le fermier regagna en toute hâte sa chaumière et annonça à ses voisins que le sage était devenu fou. Comment ne voyait-il pas que la perte de cette bête était la pire des catastrophes ?

 

Le lendemain, cependant un cheval jeune, vigoureux et robuste fut aperçu près de la ferme de l’homme. Parce qu’il n’avait plus de bœuf sur lequel compter, il eut l’idée de s'emparer du cheval pour remplacer son bœuf. Aussitôt dit, aussitôt fait. Quel bonheur ! Labourer le champ n’avait jamais été aussi facile. Il retourna voir le sage pour lui présenter ses excuses.

 

« -- Tu avais raison. Perdre mon bœuf n’était pas la pire des choses. C’était une bénédiction cachée... un mal pour un bien ! Je n’aurai jamais capturé mon nouveau cheval si cela ne s’était pas produit. Tu dois admettre cette fois que c’est la meilleure chose qui pouvait m'arriver.

 -- Peut-être bien que oui, peut-être bien que non ».

 

Ah, non ! Voilà qu'il remet ça. Pas encore se dit le fermier. C’est sûr, le vieux sage n'avait plus toute sa tête.

 

Quelques jours plus tard, le fils du fermier monta le cheval et fit une chute. Il se cassa la jambe. Cette blessure lui vaudrait d'être immobilisé au moment des moissons. « Oh, non ! Maintenant nous allons mourir de faim. » pensa le fermier en s'arrachant les cheveux. Et de nouveau, il se rendit chez le sage.

 

« Comment savais-tu que capturer ce maudit cheval était un cadeau empoisonné ? Tu avais encore raison. Mon fils est blessé et il ne pourra pas m’aider pour la récolte. Cette fois, pas de doute, c'est bien la pire tuile qui pouvait me tomber sur la tête. Tu es d'accord, n'est-ce pas ? »

-- Peut-être bien que oui, peut-être bien que non ».

 

Furieux de cette ambiguïté récurrente, le fermier hors de lui retourna au village.

 

Le jour suivant, des soldats investirent le village et enrôlèrent de force tous les jeunes gens. La guerre venait d'éclater. Incapable de se tenir debout, le fils du fermier fut le seul garçon du village à ne pas partir. Il allait survivre, alors que les camarades de son âge avaient toutes les chances de mourir au combat.

 

La morale de cette histoire nous fournit une leçon puissante et me paraît édifiante.

 

La vérité est que nous ne savons jamais ce qui va se arriver – nous pensons seulement le savoir, nous portons des jugements, nous pensons analyser et nous comparons avec d’autres situations passées qui ne sont probablement pas le reflet du futur. Nous spéculons, nous nous montons la tête. A tout propos, nous nous inventons un avenir radieux ou parsemé de catastrophes. Nous créons nous-mêmes des scénarios dans notre imagination sur les choses terribles qui pourraient arriver et ceux-ci nous mettent dans un état interne qui correspond à ces scénarios. S’ils sont négatifs, nous le deviendrons, s’ils sont positifs et optimistes, nous le serons aussi. La plupart du temps, après coup, nous nous rendons compte que nous nous sommes fait du souci pour rien et que nous avions tort. Rien de ce que nous avions "médiumnisé" ne se confirme. Lorsque nous restons calmes, sereins et ouverts à toutes les possibilités, à toutes les éventualités alors nous sommes en droit de penser qu'au bout du compte tout ira bien. Ne vous créez pas de soucis qui n’existent pas, n'anticipez pas ! 

 

Enfin...  peut-être que oui, peut-être que non...

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